Le lancement du nouveau Conseil national de la réparation (CNR) se tiendra à Paris le vendredi 15 septembre 2023, sous l’égide de l’ADEME. Une victoire pour l’association HOP qui l’avait initialement réclamé.
HOP a plaidé et réussi à obtenir un fonds spécifique, pour offrir un bonus réparation aux consommateur·trices. Ce dispositif prévu dans la loi AGEC de 2020 est une aide financière qui vise à leur rendre la réparation des produits plus accessible. Il est géré par les éco-organismes et financé via une éco-contribution que paient les metteur·euses sur le marché pour les biens vendus en France.
Entrée en vigueur le 15 décembre 2022, le bonus réparation ne remplit pas encore suffisamment ses objectifs.
Sur un objectif de 4000 réparateur·ices labellisé·es d’ici fin 2023, seulement 1600 l’étaient en mai. Et uniquement 1.2 million d’euros avaient été dépensés sur une enveloppe allouée de 60 millions. Des chiffres largement insuffisants selon HOP.
Inquiet de l’opacité du dispositif et de possibles conflits d’intérêts, HOP réclamait depuis le mois d’avril un Conseil National de la Réparation.
Le 4 juillet 2023, le Ministre Christophe Bechu a consenti à mettre en place cet organisme.
Il sera composé de plusieurs collèges avec chacun trois représentant·es : État, Ademe, réparateur·ices, fabricant·es, ONG, éco-organismes, acteur·ices du SAV et collectivités.
Il aura pour mission de suivre le déploiement du fonds réparation, d’évaluer l’activité et les coûts de la réparation, pour permettre à l’État de réaliser les arbitrages nécessaires à la bonne évolution du fonds.
L’association HOP attend beaucoup du nouveau Conseil National de la Réparation. Notamment qu’il assure la transparence sur le bonus réparation et réduise les conflits d’intérêts d’une situation qui plaçait les metteur·euses sur le marché, “pollueurs-payeurs”, en juges et parties.
Pour favoriser la prise en main par les consommateur·trices du bonus réparation, il doit permettre une réparation réellement moins chère et simplifiée. HOP réclame donc des hausses des montants du bonus réparation, mais aussi moins de bureaucratie pour les réparateur·trices candidat·es au label Qualirepar.
Il est aussi indispensable qu’une campagne de communication d’envergure nationale soit déployée pour faire connaître ce dispositif encore mal connu des consommateur·ices.
HOP reste déterminé à ce que la réparabilité se traduise désormais dans la vie quotidienne des Français·es.
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