L’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée) salue la décision de l’association NoOPS de recourir auprès du Tribunal fédéral suisse pour contester le rejet, par la justice genevoise, de sa plainte pour concurrence déloyale contre Apple qu’elle accuse d’avoir délibérément raccourci la durée de vie de ses appareils. A l’instar de nombreux pays, la Suisse ne reconnaît pas encore le délit d’obsolescence programmée.

Pourtant, partout en Europe, la résistance s’active pour des produits plus durables : en Belgique le réseau « Bewust Verbruiken« , en Grande-Bretagne « Buy Me Once« , en Allemagne « Murks Nein Danke » ou encore la coalition « Coolproducts » au niveau de l’Europe. Les dernières consultations européennes ont montré que la durabilité est une vraie préoccupation des citoyens qui insistent notamment « sur la nécessité d’opter pour un mode de consommation durable ». Cette lame de fond dépasse les frontières avec au Canada, par exemple, le dépôt d’un projet de loi visant à interdire l’obsolescence programmée au Québec.

Les premières sanctions commencent à tomber

En Italie, Apple et Samsung ont été respectivement condamnées en octobre dernier à payer une amende de 10 et 5 millions d’euros pour obsolescence programmée. En France, l’enquête sur Apple semblerait finie, il revient maintenant au procureur de rendre sa décision.

L’une des meilleures armes pour imposer l’allongement de la durée de vie des produits, c’est la réglementation. Malgré l’obtention du délit d’obsolescence programmée, le prêt à jeter reste la norme. Pour observer plus d’impact, HOP, à l’occasion des élections européennes, publie son Livre Blanc avec 50 mesures concrètes pour déprogrammer l’obsolescence. L’association appelle les citoyens à signer l’appel destiné aux élus et candidats pour qu’ils s’engagent et agissent en faveur de la durabilité.

 

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