Le délit d’obsolescence programmée fête ses 5 ans cette année. Pour cette date anniversaire, HOP tient en ligne aujourd’hui, le vendredi 27 novembre, le Sommet de la durabilité programmée. Réunissant de nombreux acteurs de la transition durable, cet événement accessible gratuitement est l’occasion de dresser le bilan et les perspectives de ces 5 années, mais aussi de diffuser, grâce à la publication de deux rapports inédits, de nouvelles propositions pour que les entreprises et l’Europe agissent encore davantage contre l’obsolescence programmée.

Un événement pour ralentir l’obsolescence 

Au niveau national et plus récemment européen, l’allongement de la durée de vie de nos biens est devenu un enjeu majeur de la transition écologique vers une économie circulaire. Soulevant des  questions aussi bien environnementales qu’économiques ou sociales, la durabilité des produits  suscite un intérêt grandissant auprès de la société civile, des entreprises et des États.

En 2015, la France était le premier pays au monde à interdire l’obsolescence programmée. Cinq ans après, le Sommet de la durabilité programmée vise donc à dresser un premier bilan des avancées obtenues, mais aussi à fédérer tous ces acteurs autour des défis qu’il reste encore à relever.

Nos produits sont-ils devenus plus durables et réparables ? Comment convaincre les entreprises internationales à adopter des pratiques plus respectueuses ? La durabilité représente-t-elle une menace ou une opportunité pour les entreprises ? Le numérique est-il au service de l’obsolescence ? Quels sont les nouveaux enjeux et perspectives de la durabilité et de la réparabilité ? Se sont autant de questions qui feront l’objet des débats entre les intervenants et le public tout au long de cette journée organisée par HOP avec le soutien de la Chaire économie circulaire de l’ESCP, qui nous a accueilli pour le tournage de la matinale. 

Entreprises (Back Market, Murfy, Fnac-Darty, Commown…), décideurs politiques (Barbara Pompili, David Cormand, Thierry Libaert, Marie Hervier…), organisations associatives (UFC-que Choisir, Fédération Envie, Green Friday…) mais aussi citoyens engagés: tous ont répondu massivement présents à l’invitation lancée par HOP pour échanger et avancer de concert en faveur de la durabilité des produits, dans l’intérêt croisé des consommations et de l’environnement.

Un nouveau Livre blanc européen dévoilé

S’il y a eu de gros progrès en France à travers, notamment, la loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire et une sanction inédite contre Apple de 25 millions d’euros, force est de constater que pour aller plus loin, il est aussi nécessaire que les normes évoluent durablement à l’échelle européenne.

Alors que l’euro-député David Cormand a présenté un rapport d’initiative européen sur la durabilité des produits voté récemment au Parlement Européen, HOP appelle la Commission à agir dans le cadre de son plan d’action pour l’économie circulaire avec son nouveau livre blanc européen publié  ce jour. Rassemblant 20 propositions phares et recueillant les visions de plus de 10 experts et activistes qui font bouger les lignes en Europe, ce livre blanc compile les mesures essentielles pour faire des produits durables et réparables la norme en Europe et, ainsi, donner un exemple mondial.

 

“Le temps de l’action” pour le Club de la Durabilité

Les entreprises sont au cœur du Sommet de la Durabilité programmée et du second rapport dévoilé à cette occasion. Qu’ils soient fabricants, distributeurs, réparateurs, reconditionneurs, publicitaires, tous ont un rôle à jouer pour un écosystème économique durable. Afin de garantir l’allongement de la durée de vie des produits pour les consommateurs, les start-up, les TPE-PME comme les grandes firmes doivent relever de nombreux challenges.

Après trois ans d’échanges et de réflexions, Le Club de la durabilité, animé par l’association HOP,  et les entreprises pionnières inspirantes qui le composent, présentent le bilan de leurs activités et prennent des engagements concrets et publics pour généraliser la durabilité.

Illustré par de nombreux cas concrets, ce rapport inédit intitulé « Durabilité des produits : le temps de l’action » démontre par l’exemple que l’engagement des entreprises est un puissant levier pour une économie circulaire et durable : par leurs activités, ils ont notamment évité au total la mise au rebut de 78 millions d’appareils et l’émission de plus de 14,9 millions de tonnes d’équivalent CO2.

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