A quelques semaines de l’ouverture de la consultation publique sur le futur indice de durabilité, HOP publie un Livre blanc pour rappeler l’enjeu de ce nouvel indice et les composantes indispensables d’un outil fiable et ambitieux pour les consommateurs.
Acquis par HOP dans la loi AGEC de 2020, l’indice de durabilité va venir compléter et remplacer en 2024 l’indice de réparabilité qui est déjà entré en vigueur sur quelques premiers équipements électriques et électroniques de la vie quotidienne.
Un indice pour informer les consommateurs
C’est aujourd’hui que se prépare ce nouvel indice de durabilité : les fabricants devront noter leur propre durabilité, sur la base de critères déterminés actuellement par l’Etat. Il est essentiel pour HOP que la voix des consommateurs et les intérêts de la planète soient pleinement pris en compte dans la création de l’indice afin d’éviter tout risque de greenwashing de la part des industriels. C’est pourquoi HOP donne dans ce Livre blanc le détail de ses recommandations et invite les citoyens à s’en emparer pour participer à la consultation publique qui sera bientot ouverte par le Gouvernement.
Grâce à cet indice, les vendeurs sont tenus d’informer les consommateurs sur la capacité des objets à durer dans le temps, de manière fiable et réparable. Il est calculé en prenant en compte différents critères relatifs par exemple à la robustesse, l’évolutivité, les facilités d’entretien, les garanties ou encore la réparabilité.
Le but de cet indice est aussi de créer un cercle vertueux favorisant l’éco-conception des produits. En effet, les marques chercheront à avoir une meilleure note que leurs concurrentes afin de convaincre les consommateurs de la durabilité de leur produit.
Une ambition internationale
HOP espère aussi, avec ce Livre blanc qui sera traduit en anglais, pouvoir essaimer la démarche en Europe et le reste du monde pour influencer le marché international des multinationales.
Laetitia Vasseur, Déléguée générale de HOP, déclare “Nous avons obtenu l’indice de durabilité dans la loi pour en finir avec l’obsolescence programmée, c’est une grande victoire. Il ne doit en aucun cas être dévoyé par les fabricants, et doit être à la hauteur des attentes légitimes des consommateurs”.
Des préconisations entendues mais à approfondir
En substance, HOP se félicite du travail de co-construction et a été entendue sur de nombreux aspects du futur indice. L’association a notamment obtenu plus de transparence, une prise en compte des logiciels et des critères exigeants sur l’évaluation de la fiabilité. HOP réclame encore une meilleure évaluation des risques logiciels d’obsolescence, une pondération importante de la robustesse des produits, d’ajouter un critère sur l’obsolescence marketing. Elle est particulièrement vigilante à ce que les notes soient exigeantes et discriminatoires entre les marques. Dans tous les cas, cet indice représente un prototype innovant, unique au monde, qu’il faudra tester et ajuster.
L’indice de durabilité devrait s’appliquer dès mi-2024 sur les smartphones, les téléviseurs et les lave-linges, avant de s’étendre progressivement à d’autres produits.
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